le Mont Arafat

LE PELERINAGE ET LA STATION DU MONT ARAFAT

« Entraidez-vous au bon comportement et à la piété, et ne vous entraidez pas au péché et à l’inimité.» Le Prophète Muhammad (Prière et Salut sur lui) a dit : « Celui qui montre le chemin vers une bonne action, a la même récompense que celui qui la fait.» (Muslim, 4876).

La station à Arafat est le pilier le plus important du pèlerinage. Le prophète Muhammad, sur Lui La Paix et Le Salut, ainsi que sur Sa famille purifiée, rappelle dans un hadith : "Le pèlerinage, c'est la station à Arafat." Rapporté par l’Imam Tirmidhi.

Aïcha, sur Elle le Salut, mère des croyants, rappelle que le Prophète sur Lui et Sa famille La Paix et Le Salut, dit : "Ce jour, Dieu y délivre ses serviteurs de l'enfer". Rapporté par l'Imam Muslim. L'enfer est la colère et l'éloignement de Dieu, comme le paradis serait la clémence et la proximité de Dieu.

Le jour de Arafat est le neuvième jour du mois de Dhou al Hijja, celui qui précède le jour du sacrifice, Aïd al Adha. Il symbolise le jour du jugement dernier, notre présence devant Dieu.

Le jeûne du jour d’Arafat (9ème jour de Dhul-Hijja): le jeûne de ce jour est une Sunnah confirmée pour celui qui n’effectue pas le pèlerinage, selon le hadith du Prophète - Paix et Salut d’Allah sur lui : « J’espère la récompense d’Allah que ce jeûne efface tes péchés de l’année écoulée et ceux de l’année à venir. »

Rapporté par Muslim.

Arafat consiste en le fait de rechercher l'intimité de Dieu et de Son Prophète en priant, invoquant, glorifiant Dieu et en faisant des salutations sur Le Prophète et Sa sainte famille.

Sur le mont Arafat le pèlerin accomplira la prière par regroupement et allégement. Il priera le dohr, midi et le 'Asr, l’après-midi ensemble et de deux génuflexions, raka’at, seulement, il y restera jusqu'au coucher du soleil révolu.

C’est le jour d’achèvement de la religion et de la perfection de la grâce (divine) accordée à la Umma.

Selon un hadith cité dans les Deux Sahih, Omar ibn al-Khattab (radiya Allah 'anhou) a rapporté qu’un juif lui avait dit :

"ô Commandeur des croyants ! Vous lisez dans votre livre qu’un verset que nous célébrions s’il nous avait été destiné !"

« De quel verset s’agit-il » dit Omar (ra). « C’est : « Aujourd'hui, J'ai parachevé pour vous votre religion, et accompli sur vous Mon bienfait. Et J' agrée l'Islam comme religion pour vous.» [Sourate 5 - verset 3 ]

Omar (ra) dit : « Nous connaissons le jour et le lieu de révélation de ce verset au Prophète. C’était un vendredi au cours duquel il s’était stationné à Arafa.

C’est un jour de fête pour les gens en stationnement

Le Prophète saws a dit : « Les journées d’Arafa, du sacrifice et les trois journées suivantes constituent un temps de fête pour nous, Musulmans, des journées où l’on mange et boit (à satiété) » [rapporté par les auteurs des Sounan].

Il a été rapporté qu’Omar ibn al-Khattab (ra) a dit ( au sujet du verset 3 - sourate 5 ) : « Ce verset a été révélé un vendredi à Arafa. Or ces deux circonstances sont fêtées par nous.»

C’est un jour par lequel Allah a juré.

Or le grand ne jure que par ce qui est grand. C’est le jour bien attesté dont il est question dans la parole du Très Haut ... « et par le jour promis ! » [ Sourate 85, verset 3 ]

D’après Abou Hourayra (ra), le jour promis est le jour de la Résurrection et le jour bien attesté est le jour d’Arafa et le jour témoin est le vendredi. » (rapporté par at-Tirmidhi ).

C’est le witr par lequel Allah a juré dans Sa parole : « Par le pair et l'impair ! » [ Sourate 89, verset 3 ].

Ibn Abbas dit : ach-chaf’ signifie le jour du sacrifice et al-witr le jour d’Arafa. C’est également l’opinion d’Ikrima et Ad-Dhahhak.

Son jeûne expie deux années de péchés.

D’après Abou Qatada, le Messager d’Allah saws a été interrogé à propos du jour d’Arafa et il en a dit : « Il expie les péchés de l’année précédente et ceux de l’année suivante » (rapporté par Mouslim).

Mais ce jeûne est recommandé à celui qui n’accomplit pas le pèlerinage. Quant au pèlerin, le jeûne de la journée d’ Arafa n’est pas institué pour lui, car le Prophète saws s’était abstenu de le jeûner. Il a même été rapporté qu’il n’en a interdit le jeûne.

C’est le jour au cours duquel Allah a reçu l’engagement de la progéniture d’Adam.

D’après Ibn Abbas le Messager d’Allah saws a dit : « Certes Allah a reçu l’engagement à partir du dos d’Adam à Nou’man. C’est-à-dire Arafa, il a fait sortir de ses entrailles toute sa progéniture qu’Il avait créé et les a éparpillées entre Ses mains telles des fourmis et leur a adressé cette parole :

« Et quand ton Seigneur tira une descendance des reins des fils d' Adam et les fit témoigner sur eux-mêmes : " Ne suis- Je pas votre Seigneur? ". Ils répondirent : "Mais si, nous en témoignons..." - afin que vous ne disiez point, au Jour de la Résurrection : "Vraiment, nous n' y avons pas fait attention", ou que vous auriez dit (tout simplement) : " Nos ancêtres autrefois donnaient des associés à Allah et nous sommes leurs descendants, après eux. Vas- Tu nous détruire pour ce qu'ont fait les imposteurs? " » [ Sourate 7 verset - 172 / 173] [ rapporté par Ahmad et jugé authentique ].

Quel important jour ! Quel magnifique engagement !

C’est le jour du pardon des péchés, de l’affranchissement de l’enfer et de la manifestation de la fierté qu’inspire l’état des gens rassemblés.

Dans le Sahih de Mouslim, Aïcha (ra) rapporte que le Prophète saws a dit : « Il n’est pas de jour pendant lequel Allah affranchi plus d’esclaves que le jour d’Arafa. En effet, Il s’approche et se montre devant les anges fiers de l’état des gens et leur dit : que veulent ceux-là ? »

D’après Ibn Omar (ra) le Prophète saws a dit : « Certes le Très Haut se montre fier devant les anges au soir du jour d’Arafa à cause de l’état des gens rassemblés à Arafa et il dit : « Regardez mes serviteurs, ils sont venus vers moi couverts de poussière et les cheveux en bataille. » [ rapporté par Ahmad et déclaré authentique ].

Et Allah swt le Très Haut sait mieux. Par cheikh Saleh el Mounajed

(traduit par sajidine.com).

Allah dit (traduction du sens des versets) : « Par l'Aube, et par les dix nuits.» [l’Aube, v. 1 et Ibn Kathîr - qu’Allah lui fasse miséricorde - a dit : « Cela fait référence aux 10 (premiers) jours de Dhul-Hijja.»

Allah a dit aussi : « … Et pour invoquer le nom d’Allah aux jours fixés » [Le Pèlerinage, v. 28]. Ibn ‘Abbâs a dit à propos de l’explication de ce verset : « Ce sont les dix jours [de Dhul-Hijja]. »

Ibn ‘Abbâs a dit aussi : « Le Prophète - Paix et salut d’Allah sur lui - a dit : « Il n’y a pas d’œuvres meilleures que celles faites en ces 10 jours. » Les Compagnons dirent : « Même pas le Jihâd ? » Il dit : « Même pas le Jihâd, sauf un homme qui sortirait risquant sa vie et ses biens et qui ne reviendrait avec rien (càd. qu’il y perdrait sa vie et sa fortune). » Rapporté par Al-Bukhârî.

Ce qui est recommandé de faire pendant ces 10 jours

Il est recommandé de faire des efforts dans les actes d’adoration comme la prière, le rappel d’Allah, les contacts avec la famille, les aumônes, le fait de recommander le bien et d’interdire le mal, selon ses possibilités. Il existe des textes qui donnent des précisions sur des actes à faire en particulier :

1- Prononcer les formules de rappel :

Dire « Allâhu Akbar » (Takbîr), « Lâ Ilâha Illallâh » (Tahlîl), « Al-Hamdu Lilâh » (Tahmîd), car selon le hadith d’Ibn ‘Umar - qu’Allah l’agrée - le Prophète a dit : « Il n’y a pas de jours plus importants auprès d’Allah - exalté soit-Il - et au cours desquels les oeuvres sont plus aimées de Lui, que durant ces 10 jours. Donc, dans cette période, répétez les formules « Allâhu Akbar », « Lâ Ilâha Illa'llâh », « Al-Hamdu Lilâh ». » Rapporté par At-Tabarânî dans son Mu’jam ul-Kabîr.

Et l’imam Al-Bukhârî - qu’Allah lui fasse miséricorde - a dit : « Ibn ‘Umar et Abû Hurayrah - qu’Allah les agrée - allaient au marché pendant les 10 jours et ils répétaient « Allâhu Akbar » et les gens répétaient après eux. » (chacun pour soi, car il n’existe aucune preuve qui prouve qu’il faut dire cette formule en groupe, d’une seule voix).

Une formule acceptée est : « Allâhu Akbar, Allâhu Akbar, Lâ Ilâha Illa'Llâh...

Allâhu Akbar, Allâhu Akbar, Wa Lilâhil-Hamd. »

Et Ibn ‘Umar répétait le Takbîr à Mina pendant ces 10 jours, après les prières, au moment de se coucher, dans sa tente, dans ses assemblées et lors de ses promenades. Il est recommandé de dire le Takbîr à haute voix, selon ce qu’ont fait ‘Umar, son fils et Abû Hurayrah.

2- Le jeûne :

Certaines femmes du Prophète - Salut et Prière d’Allah sur lui - rapportent : « Le Prophète - paix et salut d’Allah sur lui- jeûnait les 9 (premiers) jours de Dhul-Hijja, le jour d’Achoura, et trois jours par mois. » Rapporté par l’imam Ahmad, Abû Dâwûd et An-Nassâ’î.

3- Le jeûne du jour d’Arafat (9ème jour de Dhul-Hijja): le jeûne de ce jour est une Sunnah confirmée pour celui qui n’effectue pas le pèlerinage, selon le hadith du Prophète - Paix et salut d’Allah sur lui : « J’espère la récompense d’Allah que ce jeûne efface tes péchés de l’année écoulée et ceux de l’année à venir. » Rapporté par Muslim.

4- Le Hajj et la ‘Umrah :

Abû Hurayrah rapporte du Prophète - Paix et Salut d’Allah sur lui - qu’il a dit : « Accomplir la ‘Umrah efface les péchés entre cette ‘Umrah et la dernière, et un Hajj accepté (d’Allah) n’a d’autre récompense que le paradis. » Rapporté par Al-Bukhârî et Muslim.

Quelques règles se rapportant au sacrifice

C’est une Sunnah confirmé et il est détestable de la délaisser si l’on a les moyens de la faire, selon le hadith d’Anas - qu’Allah l’agrée - que le Prophète - Paix et salut d’Allah sur lui - a sacrifié deux béliers à cornes de couleur grisâtre ; il les égorgea lui-même en disant : « Bismillâh Wallâhu Akbar. »

Si une personne a l’intention de sacrifier et qu’il rentre dans les 10 premiers jours de Dhul-Hijja, elle ne doit pas se couper les cheveux, les ongles et la peau jusqu’à ce qu’elle sacrifie sa bête, car, selon Um Salama, le Prophète a dit : « Lorsque vous entrez dans les 10 jours (de Dhul-Hijja) et que l’un d’entre vous veut sacrifier une bête, qu’il s’abstienne de se couper les cheveux et les ongles. »

Que faut-il sacrifier ?

La bête à sacrifier doit être un chameau, une vache (à partager entre plusieurs personnes) ou un ovin selon la parole d’Allah (traduction du sens des versets) : « Pour qu’ils rappellent le nom d’Allah sur ce qu’Il leur a octroyés des bêtes de troupeaux. » [Le Pèlerinage, v. 34]

La condition pour que la bête soit bonne à sacrifier est qu’elle soit exempte de défauts apparents, selon la parole du Prophète - Paix et salut d’Allah sur lui : « Quatre (défauts) font que le sacrifice n’est pas accepté : la bête borgne de manière apparente, la bête visiblement malade, la bête boiteuse de manière évidente et la bête maigre que l’on ne peut récupérer. » Rapporté par At-Tirmidhî.

Le moment propice pour égorger la bête

Le moment propice débute après la prière de l’Aïd, selon le hadith du Prophète - Paix et salut d’Allah sur lui : « Celui qui égorge avant la prière a sacrifié pour lui-même, et celui qui égorge après la prière a parfait son sacrifice et a accompli la Sunnah des musulmans. » Rapporté par Al-Bukhârî et Muslim.

Il est Sunnah pour qui sait égorger, d’égorger sa bête soi-même en disant : « Bismillah wallâhu Akbar, ô Seigneur, ceci est de la part d’untel » (et il se nomme lui-même ou la personne qui lui a recommandé d’offrir ce sacrifice) car le Prophète - Paix et salut d’Allah sur lui - a égorgé un bélier en disant : « Bismillah wallâhu Akbar, ô Seigneur, ceci est de ma part et de la part de tous ceux de ma communauté qui n’ont pas sacrifié. » Rapporté par Abû Dâwûd et At-Tirmidhî.

Il est recommandé à celui qui ne sait pas sacrifier de tout de même assister.

La répartition (de la viande) du sacrifice

Il est Sunnah pour la personne qui sacrifie de manger une partie de la viande de la bête sacrifiée (et la première chose dont le Prophète mangeait le jour de l’Aïd était le foie du mouton), d’en distribuer aux proches de la famille et aux voisins, et d’en faire aumône d’une partie aux pauvres.

Allah dit (traduction du sens des versets) : « Mangez-en et donnez-en à manger aux misérables, les pauvres... » [Le Pèlerinage, v. 28]

Certains Pieux Prédécesseurs (Salafs) aimaient à partager la viande en trois : un tiers pour eux-mêmes, un tiers en cadeau et un tiers en aumône pour les pauvres. Et on ne donne pas au boucher de cette viande comme salaire pour son travail.

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Commentaires (1)

Khaled B
  • 1. Khaled B | 05/11/2011
L'un des douaa le plus recommandé au cours du pèlerinage est
"... Notre Seigneur! Donne-nous dans ce bas-monde (eddounya) un bienfait (hassana) et dans l'autre (el Akhira) un bienfait et préserve-nous du supplice du Feu!" (El Baqara verset 201).

Ainsi notre Religion el Islam nous recommande instamment de penser en même temps à la vie d'ici-bas et la vie future (el Akhira) sans que l'une des deux nous fasse oublier ou négliger l'autre. D'ailleurs Allah nous décrit, nous les Musulmans, dans le Saint Coran (El Baqara verset 143 du Saint Coran) comme communauté du juste milieu.

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